De l'Ingéniosité Familiale à l'Excellence Mondiale Fondée en 1914 à Bologne, en Italie, par les frères Alfieri, Bindo, Carlo, Ettore et Ernesto Maserati, la Società Anonima Officine Alfieri Maserati voit le jour dans l'élan de leur passion commune pour l'ingénierie automobile. À ses débuts, l'entreprise se concentrait principalement sur la préparation des voitures de course. Durant la Première Guerre mondiale, l'atelier familial pivote vers la fabrication de bougies d'allumage pour les véhicules militaires, démontrant ainsi sa flexibilité et son engagement. Une fois la guerre terminée, les frères Maserati retournent à leur véritable vocation. Sous la direction d'Alfieri et d'Ettore, ils se lancent dans la construction de moteurs et de voitures de course pour Isotta-Fraschini et Diatto. Alfieri, également doué en tant que pilote, récolte plusieurs victoires au volant des bolides qu'il prépare avec ses frères. En 1926, Alfieri Maserati concrétise son rêve en devenant constructeur, avec le soutien indéfectible de ses frères. La première création de la marque, nommée selon son année de naissance, la Tipo 26, équipée d'un V8 de 1,5 litre suralimenté, marque le début de la légende Maserati. Alfieri succombera plusieurs années après un tragique accident en course, en 1932, laissant derrière lui un héritage qui continuera à prospérer. Resté chez Isotta-Fraschini, où il a travaillé pendant 20 ans, Bindo Maserati reprend les rênes de l’entreprise familiale, à titre de président. Ses frères Ettore et Ernesto se voient confier respectivement la direction technique et financière. Las, les trois frères sont de piètres gestionnaires et vendent leurs parts à la famille Orsi, des industriels de Modène, en 1937. Par contrat, ils restent liés à l’entreprise pour 10 ans, s’occupant du volet technique. Adolfo Orsi devient alors le président de Maserati, qu’il déménage à Modène en 1940. Malgré les tumultes des changements de propriétaires dans les décennies suivantes, incluant des noms tels que Citroën, De Tomaso et Chrysler, Maserati maintient sa réputation d'excellence et d'innovation. Se réinventant à plusieurs reprises, la marque s'adapte à l'évolution du marché, passant de la compétition automobile à la fabrication de voitures de sport routières, les célèbres GT (Gran Turismo). Depuis 1993, Maserati est intégrée à l'empire Fiat, faisant partie du groupe FCA (Fiat-Chrysler). Cette association a apporté stabilité et opportunités de croissance à la marque, culminant en une année record de production en 2016, avec plus de 42 000 véhicules fabriqués. Ainsi, alors que Maserati célèbre ses 110 ans d'existence, son histoire témoigne non seulement de sa résilience face aux défis, mais aussi de son engagement continu envers l'excellence et l'innovation dans le monde de l'automobile.

Le châssis n°2077 a été spécialement commandé avec une carrosserie de la Carrozzeria Fiandri e Malagoli par le gentleman driver Sirio Sbraci. Il a piloté ce véhicule dans quatre courses, dont la dernière était la Mille Miglia de 1955, où elle s'est classée 12e au classement général et 3e dans sa catégorie. Elle a continué à courir en Italie jusqu'en 1965, année où son propriétaire, alors étudiant, a déménagé aux États-Unis et a importé sa voiture bien-aimée. Depuis lors, l’histoire de ce véhicule s'est poursuivie, étant présentée à plusieurs reprises avec grand succès à Pebble Beach, la dernière fois en 2018. Restée intacte, elle conserve son châssis d'origine, son moteur, sa carrosserie, ses sièges en vinyle et a été magnifiquement et soigneusement restaurée dans la livrée de la Mille Miglia de 1955.

La Maserati MC20 est une supercar à moteur central produite à partir de 2020. MC20 souligne les qualités sportives du nouveau modèle : MC est l'acronyme de Maserati Corse, et 20 fait référence à l'année 2020, qui marque le début d'un nouveau chapitre de l'histoire de Maserati. Elle est l'héritière naturelle de la MC12 qui, en 2004, a marqué le retour de Maserati à la compétition après 37 ans d’absence. De 2004 à 2010, la MC12 a remporté 22 courses (dont 3 victoires aux 24 Heures de Spa) et 14 titres dans les différents championnats du FIA GT. La nouvelle sportive italienne, au V6 de 630 ch revendique un 0 à 100 km/h en 2,9 sec.

La GranSport a été dévoilée pour la première fois au Salon de l'Automobile de Genève en 2004. Conçue pour évoquer le prestige et l'héritage sportif de Maserati, elle s’inscrit dans la lignée des grands coupés GT (Gran Turismo) de la marque. Inspirée par les voitures de course, elle est destinée à offrir une expérience de conduite exaltante tout en maintenant un niveau élevé de confort et de luxe. Cette dernière permet de passer de 0 à 100 km/h en seulement 4,85 secondes. La Maserati GranSport se distingue par une aérodynamique particulièrement soignée. Avec un coefficient de traînée (Cx) de 0,33, elle se positionne parmi les GT les plus efficaces en termes d'aérodynamisme. Les modifications incluent des spoilers avant et arrière redessinés, des bas de caisse plus agressifs et des aérations conséquentes. Les jantes de 19 pouces inspirées des Maserati Trofeo, avec leurs branches symbolisant le trident Maserati, ajoutent une touche d'élégance et de sportivité.

Il existe un certain mystère autour de cette voiture, et personne ne semble tout à fait certain de sa provenance. Dans les années 1970, ATL aurait pris un châssis Maserati Quattroporte III 4200 type 330, peut-être à la demande de Maserati elle-même, et aurait créé une carrosserie complètement nouvelle qui a été influencée par les grandes Maserati des années 1950 et 1960, en particulier l'A6GCS/53 conçu par Pinin Farina et le 450S conçu par Zagato. La Quattroporte III sur laquelle cette voiture est basée est une berline à quatre portes avec une carrosserie en acier et un V8 de 4,2 litres monté à l'avant envoyant de la puissance aux roues arrière. Cette voiture a une carrosserie entièrement en aluminium, nettement plus légère que les panneaux en acier utilisés sur la Quattroporte III d'origine.

La Grecale est annoncée par le constructeur au Trident lors de la présentation de la supercar MC20 le 9 septembre 2020. Le nom « Grecale » vient de celui d'un vent violent qui souffle sur la Méditerranée. Le modèle est présenté officiellement en Italie le 22 mars 2022. Une version électrique de la Maserati Grecale Folgore est officiellement présentée en avril 2023 au salon de l'automobile de Shanghai. Elle dispose d'une large calandre en position basse sur la face avant, avec des optiques qui la surmontent et sont implantées verticalement. La custode est massive, mais la lunette inclinée apporte du dynamisme. Elle reprend également des éléments esthétiques déjà vus sur des Maserati, comme ses trois ouïes latérales sur les ailes ou encore le logo du Trident sur le montant arrière. Quant aux feux arrière en boomerang, ils évoquent ceux de la 3200 GT et sont joints par un jonc chromé.

La Ghibli Cup provient directement de la version de course Open Cup, modifiée dans le but d’être utilisée sur les routes publiques. Inaugurée lors du Salon automobile de Bologne en 1995, le V6 2 litres se classait à 330 chevaux à 6 500 rpm, permettant à la voiture d’atteindre une vitesse effective de près de 270 km/h (168 mi/h), devenant ainsi la voiture de série 2 litres la plus puissante au monde. Bien que sous-estimée par son apparence, elle se démarquait par ses jantes en alliage Speedline à cinq branches, une suspension basse, des composants de freins plus agressifs et un bouchon de réservoir de carburant en aluminium, du même type utilisé pour les voitures de course. Les couleurs offertes se limitaient au rouge, au blanc, au jaune et au bleu français. Seulement 60 exemplaires ont été fabriqués, suivis de 15 autres produits à la demande, propulsés par un moteur V6 de 2,8 litres.

Lorsque Ferrari a pris le contrôle de Maserati en juillet 1997, l'un des principaux objectifs était d'améliorer la qualité des véhicules. Bien qu'il soit largement réputé pour ses excellentes capacités de performance, le Quattroporte de quatrième génération a connu des problèmes de fiabilité. Les mesures prises étaient une révision complète du processus de production, et des centaines de composants du Quattroporte ont été repensés afin d'améliorer la qualité. Le résultat a été la Quattroporte Evoluzione révisée de 1998.

Depuis ses débuts en 1947 avec la légendaire A6 1500, la ligne Gran Turismo de Maserati incarne l'élégance, la performance et le luxe. Ces véhicules, conçus pour combiner la vitesse d'une voiture de course avec le confort d'une berline de luxe, sont devenus synonymes de la passion et de l'innovation italiennes. La Maserati Gran Turismo S, digne héritière de cette lignée prestigieuse, continue de séduire les amateurs de voitures du monde entier. Sortie en avril 2008, la finition « S » se caractérise par une puissance portée à 440 chevaux, avec une cylindrée de 4,7 litres (4 691 cm3) pour une vitesse de pointe de 295 km/h et un 0 à 100 km/h en 4,9 s. Elle est équipée d'une boîte semi-automatisée séquentielle à six rapports. L'intérieur de la Gran Turismo S est un véritable sanctuaire de luxe. Les sièges en cuir Poltrona Frau, cousus main, offrent un confort inégalé, tandis que les finitions en fibre de carbone et en bois véritable ajoutent une touche de sophistication. Le système audio haut de gamme signé Bose garantit une qualité sonore exceptionnelle, rendant chaque trajet aussi agréable que dynamique.

La Maserati GranTurismo Trofeo, de sa deuxième génération, maintient l'héritage distinctif de son prédécesseur tout en affichant une évolution significative. Bien que certains aient soupçonné un simple facelift, cette GranTurismo présente un châssis inédit et des panneaux de carrosserie entièrement nouveaux. Cependant, elle conserve le style général qui lui est propre, avec ses proportions équilibrées et élégantes. Ce coupé 4 places et deux portes se distingue par son long capot et sa poupe musclée, offrant des dimensions généreuses flirtant avec les 5 mètres de longueur et les 2 mètres de largeur, pour un empattement proche de 3 mètres. Son design extérieur est sublimé par des feux avant plus verticaux, une calandre emblématique au Trident, et des détails aérodynamiques bien pensés, tels que les évents derrière chaque roue avant et un diffuseur arrière. À l'intérieur, la GranTurismo Trofeo offre un espace confortable pour quatre adultes. Le style intérieur, imprégné du folklore baroque italien, marie habilement le cuir et le métal, bien que la qualité des matériaux ait connu une nette amélioration. Un nouveau tableau de bord, avec un double écran associant climatisation et infodivertissement, apporte une touche de modernité, bien que les boutons de la boîte de vitesses puissent parfois sembler peu pratiques. Sous le capot, la GranTurismo Trofeo embarque le V6 Nettuno, développé en interne par Maserati, qui délivre 550 chevaux et 650 Nm de couple. Associé à une boîte automatique à 8 rapports et à la transmission intégrale, ce moteur propulse le véhicule de 0 à 100 km/h en seulement 3,5 secondes, avec une vitesse maximale impressionnante de 320 km/h.

L'Indy de Maserati est officiellement présentée au salon de l'automobile de Genève en 1969. Il s'agit d'un hommage aux deux victoires consécutives (1939 et 1940) des voitures de course 8CTF à la fameuse Indianapolis 500. Conçue par Vignale, elle se positionne entre la Ghibli et la Mexico. Sa ligne de toit est plus élevée que celle de la Ghibli, offrant plus d'espace aux passagers arrière. Elle emprunte sa mécanique à la Ghibli et intègre la technologie traditionnelle de Maserati : un moteur V8 à 90 degrés avec double arbre à cames en tête, une structure semi-monocoque avec un châssis avant secondaire, un double triangle de suspension avant indépendante et un essieu arrière rigide avec ressorts à lames. Le modèle de base inclut une colonne de direction réglable, un antivol sur la direction, un intérieur en cuir, des vitres électriques teintées, des sièges inclinables, des phares antibrouillard, une lunette chauffante, des appuie-têtes et une horloge sur le tableau de bord du côté passager. La direction assistée, la boîte automatique et la radio sont offertes en option. En 1973, l'Indy adopte le système de freinage hydraulique de Citroën, par qui Maserati vient tout juste d'être absorbée.

La Maserati Biturbo 2.24, lancée en 1988, marque une étape cruciale dans l'évolution de la Biturbo, incarnant la fusion parfaite entre la performance et le raffinement. Avec des innovations techniques et un design repensé, elle continue d'impressionner les amateurs d'automobiles du monde entier. Sous le capot, la Biturbo 2.24 abrite un moteur biturbo V6 de 2.0 litres, dont elle tire son nom, bénéficiant d'une modernisation technique majeure. Les culasses ont été repensées pour accueillir quatre soupapes par cylindre, tandis que deux arbres à cames par rangée de cylindres optimisent le fonctionnement du moteur. De plus, des revêtements spéciaux ont été appliqués sur les chemises de cylindre pour réduire la friction interne, améliorant ainsi les performances et l'efficacité.